Bien chers amis de l’Immaculée,

L’Eglise, notre Mère, est bien agitée en ce début d’année par les débats sur les bénédictions de couples irréguliers. Il n’est pas facile d’assumer cette expression du vieillard Siméon, le Christ « signe de contradition » !

Un évêque français a pourtant récemment rappelé l’importance de la vérité, de la charité mais aussi de la croix pour aider notre monde à comprendre l’Eglise : « Ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » (Rm 12, 2). Tous les hommes, y compris les couples en situation irrégulière ou de même sexe, aspirent au meilleur, car l’inclination au bien, au vrai et au beau est inscrite par Dieu dans le cœur de tout homme : c’est respecter sa dignité et sa liberté fondamentale que de le reconnaître. Et cela vaut la peine de «mouiller sa chemise » pour aider tout homme, quelle que soit sa situation de péché ou de contradiction avec le Dessein de Dieu tel qu’il est révélé dans le Décalogue et l’Evangile, à le découvrir et à cheminer, moyennant des processus de croissance et l’aide de la grâce de Dieu, pour y parvenir. Et cela ne peut pas se faire en faisant l’économie de la Croix. »

Déjà , il a preque trente ans, le cardinal Ratzinger avait rappelé qu’« Un Jésus-Christ qui serait d’accord avec tout et avec tous, un Jésus-Christ auquel manquerait la « sainte colère», la dureté de la Vérité et de l’Amour vrai, ne serait pas le Jésus authentique tel que l’Ecriture nous le montre, mais une pitoyable caricature. Un Jésus qui approuve tout est un Jésus sans Croix, car alors il n’y a plus besoin de la douleur de la Croix pour guérir l’homme …Le pardon a quelque chose à voir avec la vérité et pour cela il exige la Croix du Fils et notre conversion ».

Malgré ces temps perturbés, gardons confiance dans la Providence et conservons dans notre cœur l’amour de la vérité mais aussi la charité fraternelle.

Bonne et sainte année à tous !

Les abbés de la Maison Saint-Dominique Savio