Bien chers amis de l’Immaculée,

 

La Messe du dimanche 24 mai dernier restera sans doute dans toutes les mémoires. Après tant de semaines sans avoir pu assister au Saint-Sacrifice, les fidèles de l’Immaculée ont enfin pu franchir la porte de leur chapelle pour l’office dominical avec une joie et une émotion bien visibles.

Certes, il a fallu s’inscrire pour y participer, et cette organisation difficile à mettre en œuvre a forcément créé des injustices. Avec une assistance de 80 personnes maximum à chaque Messe alors que notre communauté comprend 1300 fidèles, il n’était pas possible de faire autrement. Certes, les contraintes étaient bien pesantes pour tous : port du masque, dispersion rapide après l’office… Ne parlons même pas du gel hydroalcoolique qui remplace désormais l’eau bénite !  Il n’empêche : notre famille paroissiale était heureuse de se retrouver, et nos actions de grâces sont montées vers le Très-Haut avec une ferveur toute particulière.

Durant ces semaines difficiles sur le plan de la vie spirituelle (je pense en particulier à l’impossibilité d’assister à nos beaux offices de la Semaine Sainte), je demeure persuadé que le Seigneur nous a donné de nombreuses grâces en compensation. Le mois de juin, traditionnellement consacré à la dévotion au Cœur de Jésus, est l’occasion de penser à l’importance de l’amour que Dieu a pour chacun d’entre nous. Nous lui confions tout spécialement les cœurs éprouvés, meurtris et blessés. Nous lui confions nos inquiétudes, car tout porte à croire que d’autres temps difficiles s’annoncent. Nous lui confions aussi nos espérances, car nous savons qu’il veille sur nous tous et qu’il veut notre salut.

Ecoles, scoutisme, pèlerinage de Chartres, catéchismes, vie paroissiale… tout a été bousculé pendant ce trimestre. En dépit de ces épreuves et ces privations, le Seigneur attend toujours des cœurs ardents, généreux et fidèles pour faire grandir son royaume. Que ce beau temps après la Pentecôte, temps de la moisson au sens évangélique du terme, apporte à notre paroisse une plus grande sainteté et une plus grande fécondité !

Abbé Philippe Jouachim, FSSP