Bien chers amis de l’Immaculée,

Soyons honnêtes : le carême n’est pas souvent la période la plus attendue par les chrétiens ! Et en effet, reconnaissons que notre nature humaine répugne à l’austérité et à la pénitence ; elle redoute la contrainte et la mortification.

Et pourtant, quelle belle opportunité de nous rapprocher du Seigneur ! Quelle magnifique occasion pour faire le point sur la vie de notre âme ! Quel formidable chance de nous laisser guider par le Christ en suivant les enseignements de la magnifique liturgie quadragésimale ! Tout, dans le carême, nous aide à prendre conscience de notre condition de pécheurs ; tout nous invite à la guérison ; tout est mis en œuvre pour nous aider à passer des ténèbres à la Lumière, à condition qu’on veuille suivre le Seigneur dans le chemin rocailleux de la prière, de la charité et de la pénitence.

Un autre moyen, pour bien vivre ce carême (et non pas le subir) est de redécouvrir l’importance du silence dans notre vie. Nous ne le savons que trop : l’homme fait face au vide existentiel comme jamais dans son histoire. Il ne contemple plus Dieu et préfère s’anesthésier de bruit. Le Cardinal Sarah, dont chaque livre est une mine pour notre vie spirituelle, nous apprend que « Dieu est présent dans l’homme, avant de se trouver dans le désert, bien avant la solitude et le silence. Le véritable désert se trouve en nous, dans notre âme » (La Force du Silence, Fayard). Voilà sans aucun doute la grande grâce qu’il nous faut demander en ce début de carême : faire le silence en nous, laisser le Seigneur nous parler, et lui permettre ainsi de nous montrer le chemin à suivre.

Que ce carême 2020 nous aide tous à nous revêtir de l’Homme Nouveau après avoir lutté contre le vieil homme. La fête de Pâques ne sera pas un simple point d’arrivée accompagné d’un soupir de soulagement ; elle sera le signe de notre libération et de notre entrée dans une vie nouvelle.