Rorate coeli desuper et nubes pluant justum
Le samedi 13 décembre à 7h15, c’est à dire à l’aube du jour, nous chanterons la messe mariale « Rorate »dans une église simplement éclairée à la lumière naturelle des chandelles.
Cette belle tradition germanique est très présente dans toute l’Europe centrale depuis le Moyen-Age. C’était à l’origine une messe de la férie de l’Avent avec une forte connotation mariale. Nous en avons encore un vestige avec le formulaire de la messe du mercredi des Quatre-Temps. Elle pouvait être chantée tous les jours en certaines églises où étaient célébrées plusieurs messes. De ces messes, il nous reste aussi de très beaux sermons de saint Bernard sur l’évangile de l’Annonciation Missus est.
La coutume s’est maintenue en chantant la messe de la Sainte Vierge durant le Temps de l’Avent. Son introït reprend les paroles du prophètes Isaïe (45,48) : Rorate coeli desuper et nubes pluant justum (Cieux répandez votre rosée, que les nuées fassent pleuvoir la justice). Les deux particularités de la Messe Rorate sont qu’on la célèbre très tôt le matin et à la lumière des chandelles, comme cela se faisait en des temps pas si anciens que cela. Nous pouvons aussi y voir une portée symbolique : la naissance du jour représente la proximité de la naissance du Christ et les fidèles dans l’église obscure sont le peuple qui attend l’arrivée du Christ, la lumière du monde parmi les nations.
Cette messe nous aide à vivre l’Avent comme le Temps liturgique de l’appel à l’Incarnation. C’est une forme de dévotion en compagnie de la Sainte Vierge, envers l’Incarnation du Verbe de Dieu. Nous attendons avec Marie, plein d’espérance, la venue du Messie promis, le Christ-Sauveur.
Je donne donc rendez-vous le 13 décembre à tous les « guetteurs d’aurore » qui pourront participer à cette liturgie matinale, médiévale et mariale afin de pouvoir entendre un premier écho précurseur de la joie de Noël.